Lors de la session plénière du Conseil départemental de l'Orne du 27 septembre 2024, Christophe de Balorre, président, s'est exprimé sur le déficit public.
Lors de la session plénière du Conseil départemental de l'Orne du 27 septembre 2024, Christophe de Balorre, président, s'est exprimé sur le déficit public.
Actualité - 27/09/2024
« Récemment encore, l’État central – le Ministère du budget – accuse les communes, intercommunalités, départements et régions d’être, en grande partie, responsables du déficit public ; c’est naturellement faux ! Car, contrairement à l’État, nos collectivités votent chacun de leur budget à l’équilibre, c’est une obligation », rappelle Christophe de Balorre. Et d’ajouter : « En revanche, quand le même Ministère affirme que les dépenses de fonctionnement des collectivités augmentent, il a bien raison. » Parmi tant d’autres, deux exemples le prouvent ; le président du Conseil départemental les a présentés ; ils concernent les mineurs non accompagnés (MNA) et les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA).
Les mineurs non accompagnés (MNA).
Dans l’Orne, leur nombre augmente de façon sensible : « De 150 au 1er janvier nous sommes passés à 187 au 1er septembre, dont 54 sont… majeurs ! Et chaque jour, il nous en arrive de nouveaux, orientés par la plateforme nationale », explique Christophe de Balorre. Précisions du président : « Bien entendu, nous nous en occupons ; il nous faut les héberger, les nourrir, les vêtir, les soigner, mais aussi les former. Pour le Conseil départemental, un MNA représente un coût de 90 € par jour. La dépense continue d’exploser : 5,6 M€ en 2024. L’État ne peut pas nous laisser assumer seuls ! »
Les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA).
« Leur accompagnement continue à nous mobiliser, avec courage et détermination, et je salue le travail remarquable de nos services. Mais cela nécessite l’embauche de plusieurs dizaines d’agents supplémentaires. Page 5 sur 8 Là encore, l’État n’assume pas les dispositifs qu’il décide d’enhaut, souvent arbitrairement, et surtout sans nous donner les moyens de les mettre en œuvre ! », témoigne Christophe de Balorre. Conclusion : « L’État ne peut nous accuser d’être incapables de tenir nos dépenses et, en même temps, nous en imposer sans cesse de nouvelles ! »