Plus de 20 médecins recrutés et 5 000 patients qui ont retrouvé un médecin traitant. « Nous pouvons être fiers de notre Centre départemental de santé et de cette politique innovante que nous conduisons collectivement pour développer et renforcer, effectivement, l’offre de soins dans l’Orne ! », assure le président du Département, Christophe de Balorre.
Plus de 20 médecins recrutés et 5 000 patients qui ont retrouvé un médecin traitant. « Nous pouvons être fiers de notre Centre départemental de santé et de cette politique innovante que nous conduisons collectivement pour développer et renforcer, effectivement, l’offre de soins dans l’Orne ! », assure le président du Département, Christophe de Balorre.
Actualité - 28/06/2024
Depuis quinze ans, le Conseil départemental lutte activement contre la désertification médicale. Vaste défi, en partenariat avec les acteurs locaux : les ordres professionnels et les praticiens, l’Agence régionale de santé-ARS, la Région Normandie, la Faculté de médecine, les communes et les intercommunalités, …
Favoriser les partenariats
Créé en 2019 par le Département, le Centre départemental de santé tisse sa toile au fil des années. Doté de trois Centres territoriaux répartis sur l’Orne (Le Mêle-sur-Sarthe, Rémalard-en-Perche et Bagnoles de l’Orne-Normandie), il a déjà permis de recruter 22 professionnels de santé : 17 médecins généralistes, 2 dentistes, 1 gynécologue, 1 ophtalmologue et 1 sage-femme. Et plus de 5 000 Ornais ont pu retrouver un médecin traitant !
« L’objectif premier est de permettre aux habitants un accès aux soins de 1er recours plus rapide, notamment dans un contexte de tension médiale », explique le président de Balorre, « Pour attirer des médecins, il est devenu indispensable d’innover en matière d’organisation, de faciliter l’activité médicale, de favoriser les partenariats et même de les initier. »
Les dispositifs habituels, comme les aides financières à l’installation, les exonérations d’impôts, la construction de pôles de santé ont scellé eux-mêmes leurs limites ; ils ne sont plus les seuls critères qui déterminent un choix d’installation. Et l’exercice en libéral n’apparait pas comme le plus convoité. Les mentalités évoluent et les professionnels de santé, jeunes ou moins jeunes, souhaitent exercer dans un mode garantissant un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
La qualité du cadre de vie
« Les médecins fraîchement diplômés aspirent à consacrer prioritairement leur temps professionnel à l’activité médicale et à être exonérés des tâches annexes, des démarches avec les administrations, du recrutement de secrétaires et d’assistants », témoigne Christophe de Balorre, assurant que « la qualité du cadre de vie du quotidien, tant professionnel que familial, est devenu un atout majeur ! »
« L’exercice en mode salarié réunit les « nouveaux critères » et séduit de plus en plus les médecins. » Ce constat initial a conduit le Conseil départemental à aller encore plus loin. Et « à faire le choix d’un Centre Départemental de Santé, afin d’apporter une solution innovante aux besoins des territoires frappés par un accès aux soins très difficile, voire impossible. »
« Le Centre départemental de santé ne se substitue pas aux acteurs naturels en charge de la santé sur le territoire. Il vient, en appui, compléter une offre insuffisante et donc en souffrance », insiste le président du Conseil départemental. « L’installation du Centre départemental de santé dans les communes n’est envisagée que sur la base d’un consensus (professionnels de santé, habitants, collectivités, élus, établissements) et d’un accompagnement au plan local. » Le principe, fédérateur, c’est le travail en réseau, avec les acteurs locaux du domaine médical, de la prévention sanitaire et médico-social.
Des projets en bonne voie
Le Département reste responsable des implantations, qu’il décide avec le souci de garantir une bonne architecture territoriale du Centre Départemental de Santé, en fonction des priorités de déploiement et du recrutement des médecins. « L’un des atouts du Centre départemental de santé, c’est sa déclinaison en Centres territoriaux, au cœur des territoires, maillage encore renforcé pas des Antennes, à maximum 30 minutes de route. »
2025 devrait voir le 4e Centre territorial de santé ouvrir ses portes, à Argentan. Il regroupera des cabinets de médecins généralistes, dentistes et autres spécialistes. Le lancement des travaux est imminent. Des médecins retraités ont déjà manifesté leur intérêt pour venir travailler au sein de cet espace. Parallèlement, une antenne adossée à ce Centre territorial d’Argentan, sera créée à Gouffern-en-Auge pour accueillir un médecin salarié.
Premier Centre territorial de santé à avoir vu le jour, celui du Mêle-sur-Sarthe devrait être doté d’une antenne supplémentaire, à Sainte Scolasse-sur-Sarthe, grâce à l’évolution du temps de travail d’un médecin en place. Développement, également, pour le Centre de Rémalard-en-Perche, qui crée une Antenne à Condé-sur-Huisne, dans le cadre du recrutement d’une jeune généraliste, en septembre prochain. Les deux dossiers sont en cours d’instruction auprès de l’Agence régionale de santé.
Solidarité départementale
L’investissement est chaque fois partagé avec les collectivités locales, chargées de fournir les locaux, tandis que le Département assure les salaires du personnel, l’équipement et la logistique des cabinets. La structure bénéficie d’une rémunération par l’Assurance maladie, au même titre que les médecins des cabinets libéraux, en fonction de l’activité, établie à plus de 15 000 consultations au cours de l’année écoulée !
« Pour 2023, le budget de notre Centre départemental de santé, c’est 1,72 M€, dont seulement 220 000 € à la charge du Conseil départemental », détaille Christophe de Balorre, pleinement satisfait du résultat : « Au regard du service rendu à plusieurs milliers de patients, cet investissement relève d’une indispensable solidarité départementale. Les avancées constatées entre terme d’offre et d’accès aux soins, mais aussi de projets, positionne notre Centre de santé aux rangs des deux premières structures départementales de ce type en France, avec celle de Saône-et-Loire. »