En raison de nouvelles fissures prononcées sur la chaussée, la Départementale 136 est coupée entre Ceton et Nogent-le-Rotrou. Une déviation est en place, en attendant la remise en état.
En raison de nouvelles fissures prononcées sur la chaussée, la Départementale 136 est coupée entre Ceton et Nogent-le-Rotrou. Une déviation est en place, en attendant la remise en état.
Actualité - 18/10/2024
L’épisode pluvieux du mercredi 9 octobre, d’une intensité exceptionnelle, est à l’origine d’un nouveau mouvement de terrain, au lieu-dit « les Pins », à Ceton. D’où le retour de désordres sur la RD 136, à la sortie de la commune en direction de Nogent-le-Rotrou.
« La sécurité, priorité absolue »
« La sécurité est une priorité absolue et c’est en ce sens que les services routiers du Département ont aussitôt fermé la route à la circulation. Dans le même temps, une déviation a été mise en place, avec le souci de pénaliser le moins possible les usagers de cet axe », explique Christophe de Balorre, président du Conseil départemental. Parallèlement, « le Département a fait appel à un bureau d’études techniques, spécialisé en géologie-géotechnique. Nous attendons qu’il détermine précisément les mécanismes de la déstabilisation du versant et, surtout, qu’il propose des solutions durables ! »
Différentes recherches établissent que la zone est très spécifique, regroupant à la fois des colluvions de « Sables du Perche » et de « Craie de Théligny », particulièrement sensibles à l’eau. La présence potentielle d’argile sous les sables accentue le phénomène lié à l’eau, de même que le positionnement sur un complexe de faille orientée NE-SW, lié à la faille régionale de Nogent-le-Rotrou. Sans constituer un grave danger, le secteur semble toutefois affecté d’un dynamisme des sols particulier.
Eaux de ruissellement et infiltrations
Après le précédent glissement, survenu en février 2024, et l’analyse conduite par le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le Conseil départemental a surveillé pendant plusieurs mois l’évolution du phénomène, apparu initialement en mars 2020. Dès la stabilisation complète de l’emprise, une tranchée drainante a été créée le long de la RD 136, pour tenter de capter l’eau en tête du mouvement. La chaussée a été ensuite réparée en surface.
« Le glissement du 9 octobre confirme que le phénomène dépasse largement le domaine routier, tel que diagnostiqué par le BRGM dans son rapport schématique du glissement de terrain sur orthophotographie, à la suite d’un levé par drone, effectué en avril dernier », explique le service des routes du Département. « Désormais, seuls les résultats de la nouvelle étude engagée permettront d’avancer, notamment sur la gestion des eaux de ruissellement et d’infiltration et le drainage des eaux superficielles depuis l’amont de la tête de ce glissement qui concerne plus d’un hectare. »
S’agissant de la remise en état de la chaussée, « elle n’interviendra que lorsque le glissement actuel sera considéré comme stabilisé et que toutes les conditions de sécurité seront réunies pour intervenir. » Suivra, en fonction de la tenue des réparations, scrutée par les services du Département, la réouverture à la circulation.
