Le collège Hée-Fergant de Vimoutiers reconstruit : les premiers coups de pelle se préparent

Actuellement dans des bâtiments vieillissants, datant des années 60, le collège Arlette Hée-Fergant de Vimoutiers va être reconstruit sur site, où Christophe de Balorre, le président du Conseil départemental, est venu présenter l’avancement du projet, ce mardi 9 mai, accueilli par les conseillers départementaux du canton, Agnès Laigre et Jean-Pierre Féret, en présence des élus du secteur, dont le maire, Guy Romain, et le président de la Communauté de communes des Vallées d’Auge et du Merlerault, Sébastien Gourdel.

« Pour un investissement de près de 20 millions d’euros, ce chantier d’envergure s’inscrit pleinement dans la politique volontariste menée par le Département en faveur de l’éducation et de la jeunesse », a tenu à rappeler le président de Balorre.

« Permettre aux jeunes, ainsi qu’aux équipes éducatives et techniques, d’œuvrer dans les meilleures conditions, au sein de structures modernes, fonctionnelles et respectueuses de l’environnement », tel est l’engagement du Conseil départemental, clairement réaffirmé par son président, Christophe de Balorre. En visite au collège Arlette Hée-Fergant, à Vimoutiers, il s’est réjoui du travail déjà engagé par l’architecte pour que ce projet aboutisse dans les meilleurs délais.

Construits dans les années 60, les locaux du collège Arlette Hée-Fergant accusent le poids des ans. « Leur restructuration complète constitue l’un des gros chantiers du « plan collèges », dont la mise en œuvre a été volontairement boostée par les élus du Conseil départemental, unanimes pour faire de ces investissements lourds l’une des priorités majeures du mandat », a expliqué le Président. Lancé en 2010, ce vaste programme de restructuration des collèges ornais a déjà permis de moderniser une quinzaine d’établissements, pour plus de 100 millions d’€uros investis par le Département. 

« A Vimoutiers, c’est en étroite concertation avec l’équipe de direction et la communauté éducative que les élus et les services du Conseil départemental ont travaillé sur le projet, puis affiné les différentes orientations émanant de l’étude de faisabilité initiale », a souligné Christophe de Balorre. Le programme repose sur la création de locaux d’une capacité de 300 élèves (trois classes par niveau et une classe ULIS), d’une demi-pension de 235 places et de trois logements de fonction. L’opération intègre l’aménagement des extérieurs : accès pour les élèves et l’équipe éducative, les autocars et les véhicules de livraison, stationnements, reprise des réseaux et de l’ensemble des espaces (cour de récréation, aire sportive, pelouse).

Des objectifs énergétiques de haut niveau sont poursuivis, avec une chaufferie bois, des capteurs solaires (pour l’eau chaude) et des panneaux photovoltaïques en toiture. Et l’utilisation de matériaux de construction issus de la biomasse d’origine végétale va contribuer à réduire sensiblement l’empreinte carbone. 

Le projet répond ainsi aux exigences de la dernière réglementation thermique (RE2020) et va même au-delà, atteignant le stade E4/C1 du label « Energie Carbone » pour l’externat, soit le niveau plus élevé. La conception a privilégié une enveloppe performante et une bonne inertie, pour le bien être des usagers : confort acoustique, visuel (éclairage naturel) et thermique (hiver comme été) et qualité de l’air.

A l’architecte, désormais, de boucler son dossier. Lauréat du concours avec remise d’esquisses, qui a suscité pas moins de 63 candidatures, le Cabinet ACAU, de Rouen, a été retenu par le Conseil départemental, dont le calendrier est volontairement resserré. « A l’issue des études de conception qui se poursuivent, la consultation des entreprises pourrait être lancée dès l’an prochain, pour un démarrage des travaux à l’été 2024, sous réserve d’appels d’offres fructueux. L’objectif est clair : livraison du collège neuf à la rentrée de septembre 2026, suivie par le désamiantage et la démolition des anciens locaux, puis les aménagements extérieurs, jusqu’à l’été 2027 », a détaillé le Président du Conseil départemental, espérant que les délais puissent être respectés.