Le Conseil départemental engage, début octobre, la sécurisation de la voie verte La Véloscénie, de La Mesnière à Sablons-sur- Huisne. L’exploitation des taillis va permettre la mise en valeur de haies remarquables et du patrimoine en perspective.
Le Conseil départemental engage, début octobre, la sécurisation de la voie verte La Véloscénie, de La Mesnière à Sablons-sur- Huisne. L’exploitation des taillis va permettre la mise en valeur de haies remarquables et du patrimoine en perspective.
Actualité - 27/09/2023
Les conclusions du diagnostic conduit par un expert forestier sont sans appel : le vieillissement des taillis bordant la voie verte La Véloscénie provoque des chutes d’arbres qui menacent directement la sécurité des usagers. Parallèlement, les frênes sont de plus en plus fragilisés par une maladie, la Chalarose, qui entraîne leur dépérissement.
« Le tronçon entre La Mesnière et Sablons-sur-Huisne, via Mortagne-au-Perche, soit 38 km, est identifié comme celui à traiter en priorité. Les travaux y seront engagés début octobre, pour une durée estimée à 4 mois, hors période de nidification. C’est une expérimentation très intéressante pour le Conseil départemental, qui est particulièrement attaché au développement d’un réseau de voies vertes de qualité. Nous sommes également mobilisés pour que l’ensemble des randonneurs puissent y cheminer en toute sécurité », note le Président, Christophe de Balorre.
Opérations de recépage
Les travaux vont être menés en dix étapes, permettant de neutraliser la voie uniquement sur des petits tronçons, avec mise en place de déviations. L’exploitation des taillis, qui ont poussé sans être maîtrisés, va assurer la mise en valeur de jeunes arbres, qui structureront à terme les aménagements paysagers ; c’est le principe même du recépage, particulièrement adapté aux variétés champêtres : une fois les vieux arbres coupés au plus près du sol, de nombreux rejets apparaissent sur les souches, pour atteindre en quelques mois seulement plus d’un mètre de hauteur. Mis à nu, les talus seront naturellement régénérés, voire reconstitués avec la plantation d’essences adaptées aux évolutions climatiques. Quelques arbres conduits en trognes, dits têtards, apporteront des éléments particulièrement favorables à la biodiversité.
Le chantier comprend l’ouverture de fenêtres paysagères, sur un tracé réputé sombre et déconnecté d’un environnement pourtant remarquable. De belles perspectives seront créées, offrant aux utilisateurs de la voie verte l’opportunité de découvrir un patrimoine typique et préservé.
Suivra, aux beaux jours, la réfection de la couche de roulement. Une opération qui améliorera, également, le confort des usagers.
L’ensemble du bois récolté, pour une quantité estimée à 3 000 tonnes, sera évacué pour être valorisé en plaquettes, principalement auprès de chaufferies normandes, au titre de la promotion du « circuit-court énergétique ».