C’est le printemps. Et le moment de faire le point sur… l’eau, avec des réserves dont le niveau est proche des moyennes saisonnières sur l’ensemble du département. Un retour à la normale plutôt rassurant pour tout le monde.
C’est le printemps. Et le moment de faire le point sur… l’eau, avec des réserves dont le niveau est proche des moyennes saisonnières sur l’ensemble du département. Un retour à la normale plutôt rassurant pour tout le monde.
Actualité - 21/03/2024
En 2023, plus de 23 millions de litres d’eau potable ont été distribués aux Ornaises et aux Ornais, provenant des stations qui traitent soit l’eau superficielle (rivières), soit l’eau souterraine (forages). Le territoire départemental compte 135 ouvrages de prélèvement des eaux de captages (68 % des volumes) contre 10 seulement pour les eaux de surfaces (32 % des volumes).
Lutter contre les fuites
Le rendement des réseaux de distribution ornais, pour plus de 11 000 km, franchit la barre des 82 %, soit légèrement mieux que la moyenne nationale. Autrement dit : 18 % des volumes d’eau produits ne parviennent donc pas jusqu’au robinet de l’usager, s’évaporant avant dans la nature…
Ces chiffrent expliquent la mobilisation du Syndicat départemental de l’eau pour permettre, prioritairement, la réalisation de travaux sur les réseaux dits « fuyards ». « Sur son budget 2024, le Conseil départemental a fait le choix d’y consacrer une enveloppe supplémentaire exceptionnelle de 1 M€, sans laquelle les collectivités les plus directement concernées ne pourraient pas financer les chantiers à conduire en urgence », précise le président, Christophe de Balorre, également à la tête également du Syndicat départemental de l’eau.
Sécuriser la distribution
S’agissant de la ressource, l’année 2023 a été directement impactée par le contexte hydrologique et le changement climatique. À l’Est de l’Orne, là où l’eau captée provient de forages, les trois sécheresses hivernales se sont traduites par des risques de rupture d’approvisionnement, tout particulièrement dans le Nord-Est. À l’Ouest, les pluies régulières du second semestre sont venues renflouer les cours d’eau, assurant l’alimentation dans le Bocage. Tout cela dans un contexte Des évènements à replacer dans un contexte qui ne se dément pas : il pleut toujours davantage à l’Ouest de l’Orne (900 mm/an) qu’à l’Est (700 mm/an).
« En matière d’eau potable, les enjeux sont nombreux et exigeants. Face aux risques de rupture d’approvisionnement, ils nous conjurent de jouer collectif pour trouver les meilleures solutions et se donner les moyens de les mettre en œuvre sans tarder. La sécurisation de la distribution de l’eau sur l’ensemble du territoire ornais est une exigence majeure, pour mieux gérer et protéger la ressource », insiste Christophe de Balorre.
« À mi-mars, le niveau des réserves est proche des normales saisonnières sur l’ensemble du département », comme le confirme la situation des rivières et des nappes. « Plus aucun secteur ne se trouve en niveau bas et la tendance persistante est plutôt la stabilité. »